UFC-Que Choisir à la remorque des associations environnementalistes : une nouvelle analyse sur la présence de résidus de pesticides qui ne vaut rien
Un énième buzz médiatique qui va à l’encontre de l’intérêt des consommateurs et des producteurs
Le 24 mars 2022 – Ce matin, l’association de consommateurs UFC-Que choisir a publié une « analyse » sur la présence de résidus de produits phytosanitaires sur les fruits et légumes. Alors que l’on aurait pu s’attendre de la part d’une association de consommateurs à un minimum d’objectivité notamment par rapport à des associations environnementalistes militantes, UFC-Que Choisir leur emboite le pas dans un seul et même but : créer le « buzz ». Les grands perdants sont les producteurs et les consommateurs.
Différence danger/risque : le b.a.-ba volontairement omis par UFC-Que Choisir
Emboitant le pas à Générations Futures, UFC-Que Choisir faire croire que la présence d’un ou plusieurs résidus de pesticides dans l’alimentation représente un risque majeur pour la santé humaine. L’association de consommateurs oublie sciemment la différence danger/risque.
Un produit phytosanitaire, autorisé en bio ou en agriculture conventionnelle, peut être détecté à une quantité infinitésimale sans qu’il représente un risque pour la santé humaine. C’est justement la fonction des autorités sanitaires de déterminer à partir de quels seuils ce risque peut apparaître. On remarquera d’ailleurs qu’à aucun moment UFC-Que Choisir ne fait mention de ces seuils sanitaires qui se basent, eux, sur des données scientifiques sérieuses.
Autrement dit, cette « analyse » ne dit rien sur le plan sanitaire ! Pour avoir une vision exacte de la situation, il faut se référer aux données officielles de surveillance européennes, qui elles montrent des résultats très rassurants[1].
Une manipulation politique et médiatique en pleine crise ukrainienne
Alors que notre balance commerciale en fruits et légumes est déjà déficitaire, UFC-Que Choisir fait clairement le choix d’une filière contre une autre. Au risque évident d’accroître ce déficit commercial et de favoriser les importations de fruits et légumes « conventionnels » cultivés dans des conditions que nous ne souhaitons pas en France.
Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes rappelle que les filières bio et conventionnelles sont complémentaires et non concurrentes. Une agriculture 100 % biologique, comme l’ont démontré de multiples études, est impossible, sauf à mettre gravement en cause notre autonomie alimentaire.
Enfin, dans le contexte actuel de crise ukrainienne dont les producteurs de fruits et légumes, bio et conventionnels subissement de plein fouet les conséquences, ce type de communication apparaît comme indécente. La priorité pour le secteur est d’approvisionner les états en produits bons et sains.