Un secteur majeur de l’économie en danger

L’Europe s’est engagée sur la voie d’une réduction drastique des produits phytosanitaires. Ainsi, depuis de nombreuses années, le nombre de molécules autorisées a considérablement diminué, par étapes successives. De 2008 à 2018, plus de 100 matières actives ont été retirées du marché. Actuellement, le nombre de substances autorisées en France est d’un peu plus de 300.

Source : Anses

Si les intentions sont louables, aucune étude d’impact réelle sur les filières de production des fruits et légumes n’a été réalisée. Les producteurs de fruits et de légumes partagent l’objectif de réduction d’utilisation de produits phytosanitaires. Ils demandent une étude d’impact pour tout le secteur lors de retrait de substances ou de produits phytopharmaceutiques.

Le retrait de substances : souvent un non-sens économique et écologique

La suppression de matières actives essentielles à la production se traduit par une baisse des rendements et/ou une augmentation des charges de production.  Aujourd’hui, le temps des adaptations est révolu : la réduction de l’offre de fruits et légumes en frais et à l’export est une réalité.
 Variation des volumes produits, fragilité accrue des opérateurs…, se traduisent par une diminution de l’offre (volume et durée) et par un détournement des consommateurs de l’approvisionnement en frais.

Sans oublier les conséquences sur l’environnement:  face à suppression d’une matière active (ex. : diméthoate), les producteurs font souvent l’usage d’autres matières actives bien moins efficaces. Résultat : une multiplication des traitements. Un non-sens écologique!