De la même manière qu’un médecin prescrit des médicaments, les agriculteurs, qui sont des professionnels, utilisent des produits phytosanitaires pour protéger leurs cultures contre les ravageurs et les espèces indésirables (plantes ou animaux), contre les champignons, ou encore contre de nombreux organismes nuisibles qui altèrent leur qualité (c’est-à-dire le goût et l’apparence) et les affaiblissent (baisse du rendement).
Selon Le Monde, « les deux principales pathologies du blé, la septoriose et la rouille noire, toutes deux provoquées par un champignon, feraient baisser la production mondiale de 20 %. La production ainsi perdue suffirait à nourrir 60 millions de personnes. Etendues à l’ensemble des cultures agricoles, c’est 8,5 % de la population mondiale, soit environ 600 millions de personnes, selon des chiffres publiés en 2012, qui pourraient garnir leurs assiettes si les lointains cousins de la truffe épargnaient les récoltes. »
Les produits phytosanitaires protègent également le consommateur de parasites très dangereux pouvant se développer sur les cultures. Par exemple, les mycotoxines dont le caractère cancérigène n’est plus à démontrer. D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 25% des cultures vivrières de la planète sont attaquées par des moisissures productrices de mycotoxines. Les pertes totales de denrées alimentaires qui en résultent sont estimées à près de 1 000 millions de tonnes par an (FAO, 2008).
Si la filière fruits et légumes utilise des produits phytosanitaires, elle a recours à de très nombreuses autres méthodes comme le choix des variétés, les rotations, les façons culturales… Les producteurs utilisent également des solutions alternatives complémentaires comme par exemple les pièges et les diffuseurs de phéromones sexuelles. Chaque fois que ces solutions fonctionnent, sont homologuées et respectent l’environnement, les agriculteurs les mettent en œuvre.