Résidus de pesticides dans les fruits et légumes : Les ONG qui orchestrent des campagnes de communication mentent sciemment – Il faut réaffirmer que les fruits et légumes sont sains !

Le 31 mai 2022 – Inciter les consommateurs à consommer des fruits et légumes tout en leur affirmant que ces mêmes fruits et légumes sont une menace pour leur santé : tel est le message contradictoire qu’ils ont reçu ces derniers jours en lisant certains grands quotidiens nationaux et régionaux. Une désinformation inacceptable venue d’ONG environnementalistes alors même que l’objectif du PNNS (« manger 5 fruits et légumes par jour ») est loin d’être atteint.

C’est une véritable offensive coordonnée contre les filières fruits et légumes qui a été lancée la semaine dernière par plusieurs ONG relayées par des journalistes de la presse nationale et régionale. Leur message « manger des fruits et légumes vous empoisonne », tout autant radical que faux, n’a qu’un seul objectif : instiller le doute chez les consommateurs.

Le premier article écrit par un journaliste d’un quotidien national du soir, bien connu pour ses positions militantes, relaie une étude conduite par une équipe de chercheurs des départements de nutrition, d’épidémiologie et de santé environnementale de l’université de Harvard. Celle-ci suggère « que la présence de traces de pesticides sur les fruits et les légumes est susceptible d’annuler les bénéfices de leur consommation pour la santé ». Avec sa méthodologie très discutable (la source de l’étude est un questionnaire autoadministré), cette étude parvient en réalité tout juste à prouver ce que l’on sait déjà depuis plusieurs années : la consommation de fruits et légumes quel que soit leur mode de production (conventionnel, bio) est bon pour la santé.

La deuxième étude (ou plutôt rapport) est issue d’une organisation de lobby européen, Pesticide Action Network (PAN) Europe. L’objectif est affiché : favoriser le bio au détriment du conventionnel en démontrant que l’usage des substances phytosanitaires dites « candidates à substitution » a augmenté de 2011 à 2019. La méthode de communication, éprouvée par l’association anti-pesticides Générations Futures à de nombreuses reprises est évidemment trompeuse : donner une liste de substances présentes à l’état de traces tout juste détectables sur les fruits et légumes, sans aucune notion de quantité et donc de risque pour le consommateur final. Or, de risque, il n’y en a bien évidemment aucun, ce qu’omet sciemment de préciser PAN Europe et ses relais médiatiques, pas plus pour des substances bio comme le cuivre (passé sous silence pour des raisons de marketing ?) que pour des substances de synthèse, les producteurs sachant parfaitement gérer leur usage.

Dans ce domaine, l’Europe possède l’une des législations les plus rigoureuses au monde (si ce n’est la plus rigoureuse). Les rapports annuels des autorités sanitaires le prouvent : les dépassements de limites maximales de résidus sont très minoritaires. Et même dans ce cas, les marges de sécurité sont tellement importantes que le risque pour le consommateur final est infinitésimal.

Si d’ailleurs il fallait identifier un autre risque, il faudrait bien plus s’alarmer des multiples autres résidus, par exemple de médicaments, que l’on trouve dans l’eau du robinet !

Face à ce flot de désinformation, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France appelle les médias à un sursaut de rigueur. Certains journalistes prennent le temps de l’analyse, d’autres ne font que reproduire « des éléments de langage », quand une minorité active est carrément partie prenante des plans de communication des ONG.