Néonicotinoïdes : faisons confiance aux autorités sanitaires !
Lors de son interview avant-hier pour Sud Radio, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a expliqué être personnellement opposée à la ré autorisation des néonicotinoïdes homologués en Europe, s’appuyant sur certains arguments environnementaux. Préoccupations légitimes évidemment mais notre Ministre semble sciemment oublier certains faits :
- Ces substances sont autorisées au niveau européen. Pour l’acétamipride en particulier, malgré la forte pression de la France ces derniers mois, la Commission européenne a maintenu son homologation.
- Dans plusieurs pays européens, notamment en Espagne, en Italie, ou en Pologne, ces néonicotinoïdes sont utilisés tout en respectant un cadre strict de gestion des risques. Cela montre qu’un usage raisonné est possible sans nuire à la biodiversité. En France, nos producteurs disposent eux aussi parfaitement des compétences et des outils pour cet usage. Ils sont d’ailleurs les premiers bénéficiaires des pollinisateurs (voire eux-même apiculteurs !), pourquoi détruiraient-ils leur outil de travail ?
- L’avis de l’ANSES de 2016 n’avait pas recommandé l’interdiction de ces néonicotinoïdes.
L’interdiction totale des néonicotinoïdes en France depuis 2018 est donc purement politique (et a été décidé sous la pression d’ONG). C’est donc au politique de revenir dessus. L’opportunité se présente avec la proposition de loi des sénateurs Duplomb, Ménonville et Louault. Il est temps d’agir !