Double peine : la souveraineté en fruits et légumes à terre.
Ce 18 mars vient donc de sceller le sort de la souveraineté alimentaire française en fruits et légumes. Coup sur coup, nous apprenons que la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur n’est finalement pas inscrite la semaine du 7 avril mais également qu’il manque 37 millions d’€ pour honorer les demandes de subventions en investissement prévues dans le cadre du Plan de Souveraineté Fruits et Légumes.
Dans ces conditions, les producteurs de fruits et légumes français sont donc doublement peinés. Peinés tout d’abord, dans le cadre d’une économie de guerre qui s’annonce, de ne pouvoir demain assurer pleinement l’alimentation des Français en fruits et légumes. Sans les mêmes moyens de production que nos concurrents européens en matière d’eau et de phytosanitaires, et sans aide à l’investissement, les 5 points de souveraineté prévus au Plan souveraineté fruits et légumes sont à remiser aux bonnes intentions sans lendemain : point barre.
Peinés ensuite d’avoir été pris pour des imbéciles à l’occasion du Salon de l’agriculture par les membres du gouvernement, le premier ministre en tête. Les belles paroles et autres promesses ont certes permis de passer un salon tranquille, mais l’heure des comptes a sonné. Non mesdames et messieurs les ministres, vous ne nous comprenez pas et vous ne nous aidez pas, vous nous méprisez. La confiance est rompue. Nous n’en resterons pas là, à bon entendeur…