Dernier « rapport » de Générations Futures sur la présence de pesticides au sein de zones viticoles : faut-il en rire ou en pleurer ?

Le 24 février 2023 Comme à son habitude, Générations Futures a publié quelques jours avant le Salon de l’agriculture un « rapport » sur la présence de pesticides dans l’air au sein de zones viticoles. Présentés de manière catastrophistes, les chiffres de ce rapport sont au contraire tout à fait rassurants sur l’exposition des riverains aux produits phytosanitaires.

Se basant sur les résultats issus de quelques capteurs installés sur des zones viticoles, Générations Futures en déduit que les « zones non traitées de 10 m s’appliquant à la vigne (possiblement réduites par dérogation à 5 m) ne sont pas du tout suffisantes pour protéger les

populations des pesticides puisque des préleveurs situés à 10, 25, 50 ou même 60 m des vignes capturent des quantités encore importantes de pesticides, supérieures aux quantités représentant  le « bruit de fond » mesuré à plus de 500 m des vignes. »

Un « bruit de fond » tellement faible qu’il se mesure en…nanogramme. Ainsi, sur les 5 capteurs installés en Gironde au cours de 7 périodes de prélèvement de 3 semaines chacune, Générations Futures a « piégé » 21 168 nanogrammes de pesticides, soit 0,000 021 168 gramme de pesticides. Comment peut-on prétendre sérieusement être une ONG « lanceuse d’alerte » avec un argumentaire scientifique aussi faible ?

Pression sur la surface agricole

Alors que notre balance commerciale agro-alimentaire est au plus bas, certaines associations osent encore demander un élargissement irréaliste des zones de non-traitement jusqu’à 100 mètres en se basant sur des analyses faussement alarmistes, et même tout à fait rassurantes.

L’élargissement des zones de non-traitement non seulement n’apportera aucune protection supplémentaire pour les riverains, déjà ultra protégés, mais grèvera largement les surfaces de production. L’autre alternative, la conduite en agriculture biologique de ces surfaces, n’en est pas une puisque le bio fait aussi usage de produits phytosanitaires.

Face à cette énième opération de communication, le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France appelle les pouvoirs publics à répondre aux demandes légitimes des producteurs exprimés ces dernières semaines. Ceux-ci réclament seulement qu’on les laisse produire !