Remise à Barbara Pompili de « 1,1 million de signatures pour l’interdiction des pesticides » : l’outrance et le mensonge bienvenus au Ministère de la transition écologique ?
Le 15 septembre 2020 – L’ONG militante « Nous voulons des coquelicots » remet aujourd’hui à Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique, « 1,1 million de signatures réclamant la fin de l’usage des pesticides (de synthèse) en France ». Une opération de communication censée venir « couronner » 2 ans de messages outranciers et insultants à l’égard des agriculteurs.
Supposées être récoltées « à la sortie des gares, dans les salles d’attente des médecins, partout en France », ces signatures sont en fait le résultat d’une campagne marketing savamment orchestrée aboutissant à faire côtoyer vraies et fausses signatures grâce à un formulaire internet n’ayant aucune faculté de vérification des identités de chacun. Ce chiffre de « 1,1 million de signatures » doit donc très être drastiquement revu à la baisse.
Deux ans de mensonges, de confusions et de dénigrements
Depuis maintenant deux ans, les campagnes successives de « Nous voulons des coquelicots » ont été une succession de mensonges, de confusions et de dénigrements des pratiques agricoles en France.
1ère confusion (et mensonge) : faire croire qu’une agriculture sans pesticide est possible. Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France rappelle que les pesticides font partie des outils indispensables à la protection des cultures, aux côtés d’autres outils (biocontrôle, tolérance variétale, préservation des auxiliaires, techniques culturales, etc.). Sans protection phytosanitaire : pas de fruits et légumes français sur nos étals.
2ème confusion : celle entre danger et risque. Tous les pesticides, utilisables en bio comme en conventionnel, représentent par définition un danger. Mais dans les conditions d’usages réglementaires, ils ne représentent aucun risque pour la faune et la flore, ni pour l’être humain.
3e confusion (et mensonge) : faire croire que l’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides. Affirmation évidemment fausse : aucune production biologique en France ne peut se passer de produits phytosanitaires, sauf à produire des produits non-commercialisables, ou… à ne pas être rentable.
Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes dénoncent la violence de la communication des Coquelicots qui opposent sans cesse agriculteurs conventionnels et biologiques, au mépris de la réalité du terrain !
Aussi, après deux ans de campagne de dénigrement à leur égard, les producteurs invitent Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique à ne pas faire suite aux revendications de « Nous voulons des coquelicots » et à renouveler sa confiance dans les instances représentatives de la profession agricole.