Développement des maladies fongiques : les producteurs de fruits et légumes à court de solutions

Météo 2018  

Développement des maladies fongiques :

les producteurs de fruits et légumes à court de solutions

 

Le 25 juillet 2018 – Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France alerte les pouvoirs publics sur les conditions de production extrêmement difficiles depuis plusieurs mois. En cause : la prolifération des maladies fongiques. Conséquences : des rendements en baisse et un affaiblissement supplémentaire de la santé économique des exploitations. Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France demande aux pouvoirs publics de considérer désormais 2018 comme une année de référence lorsqu’il s’agira d’envisager un désarmement supplémentaire de la protection phytosanitaire. Les professionnels ne peuvent être plongés dans des impasses techniques.

Si les pluies abondantes du printemps 2018 ont pu remplir les nappes phréatiques, elles ont également constitué un terrain favorable à l’apparition de maladies cryptogamiques (ex. mildiou) causées par des champignons microscopiques. Le trimestre avril-mai-juin 2018 que l’on vient de vivre est le second plus chaud depuis le début du 20e siècle (juste derrière celui de l’année 2003), avec une moyenne à 16,7°C. Par ailleurs, les précipitations ont été particulièrement abondantes (notamment dans les régions méditerranéennes) selon Météo France. En effet, en moyenne, pendant ce printemps, on a atteint 20% d’excédent pluviométrique par rapport à la normale.

En viticulture, les vignobles du sud de la France ont été fortement touchés par ces maladies. Dans certains départements comme l’Hérault, on évoque une pression exceptionnelle de mildiou. Comme le secteur viticole, le secteur des fruits et légumes a dû faire face à des problèmes sanitaires complexes. En plein champ, les problèmes sont nombreux. Toutes les solutions techniques disponibles (moyens agronomiques, génétiques -tolérance variétale- mécaniques et phytosanitaires) ont été employées pour limiter l’impact des fusarioses, des pourritures, des monilioses, etc. Quant aux productions bio, elles ont été très impactées, celles-ci ne bénéficiant que d’un panel limité de solutions. De même, les fortes précipitations associées à la chaleur ont rendu difficile le contrôle des mauvaises herbes. Enfin, les autorités sanitaires ont pu constater la recrudescence de certaines maladies, comme le feu bactérien entraînant des dégâts importants voire des dépérissements d’arbres dans les vergers.