Communiqué de presse
Enquête « EXPPERT 9 » sur les perturbateurs endocriniens : Générations Futures prend en otage l’opinion
A quand une réaction des autorités sanitaires et politiques face à ces publications sans aucun fondement scientifique ?
Paris, le 23 février 2017 – Alors que l’association écologiste Générations Futures vient de publier une énième « enquête » sur la présence de perturbateurs endocriniens présents dans les cheveux de 7 personnalités politiques et écologistes, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France exige des autorités sanitaires une réaction ferme afin de rétablir la vérité scientifique auprès des Français.
Sur cette enquête, voici les faits que nous pouvons d’ores et déjà dénoncer :
– La liste des substances phytosanitaires qualifiées de « perturbateurs endocriniens », servant de base à cette analyse, n’est aucunement reconnue par la communauté scientifique (base militante et d’origine américaine Tedx). Plus précisément, les 150 pesticides recherchés par Générations Futures sont loin d’être tous des perturbateurs endocriniens, comme le sous-entend l’association.
– Contrairement à ce qui est annoncé, la plupart des substances recherchées sont, soit non détectées, soit en dessous de la limite de quantification.
-Les substances qui se retrouvent en « plus grande » quantité sont :
- L’allethrine qui est un anti-moustique à faible toxicité pour l’homme.
- La permethrine qui est un produit médical pour lutter contre la gale chez l’homme.
- Le fipronil et le propoxur qui sont à usage vétérinaire pour lutter contre les puces et tiques chez le chien et le chat. Ajoutons que le fipronil n’est plus utilisé en agriculture depuis 2004.
– Il manque à cette analyse la recherche de substances unanimement reconnues comme dangereuses comme le tabac, les stupéfiants, l’alcool, etc. Faut-il rappeler que les analyses de cheveux sont parfaitement pertinentes pour la recherche de ce type de composants ?
« Alors qu’en Allemagne, le BfR (équivalent de l’ANSES) a réagi très clairement il y a quelques semaines face à de fausses allégations lancées par un journal allemand, le collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France demande au plus vite une prise de position forte de la part de l’ANSES sur ces pseudos enquêtes sans aucun fondement scientifique et qui trompent le grand public.