Communiqué de presse

 

« Interdiction totale des perturbateurs endocriniens » : Benoît Hamon mesure t-il les conséquences sur l’agriculture biologique ?

 

Paris, le 13 février 2017 – Alors que Benoît Hamon, candidat à l’élection présidentielle vient d’annoncer son intention d’interdire tous « les perturbateurs endocriniens, les nanoparticules et les pesticides dangereux » dans l’alimentation, le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France s’interroge sur la portée d’une telle mesure, si elle était appliquée, notamment pour les producteurs de fruits et légumes bio.

 

Contrairement à un préjugé largement répandu, les producteurs de fruits et légumes bio ont recours, pour protéger leurs cultures, à de nombreux produits phytosanitaires. L’azadirachtine plus connue sous le nom d’« huile de neem » en fait partie. Cet insecticide naturel est utilisé dans les vergers de pommiers, pêchers, cerisiers ou encore pruniers. Les propriétés « perturbatrices endocriniennes » de l’azadirachtine sont connues depuis des siècles. Cela n’empêche pas les producteurs de fruits et légumes bio de l’utiliser en prenant toutes les précautions d’usage.

Quelle serait la cohérence à faire, dans le même discours, la promotion de l’agriculture bio et à interdire dans le même temps les substances comme l’huile de nem, insecticide bio ? Si cette promesse de Benoit Hamon était appliquée à la lettre, quelle solution alternative serait proposée aux agriculteurs ?

Le Collectif Sauvons les fruits et légumes s’inquiète de la surenchère écologiste de la campagne présidentielle.  Il demande aux candidats de bien mesurer la portée de leurs déclarations et se tient à disposition de tous pour faire part de l’expérience sur le terrain des producteurs.