Générations futures veut-elle la fin de la ferme France ?

Un nouveau rapport caricatural et manipulateur sur la présence de pesticides au sein d’habitations

Le 25 novembre 2021 – Ce matin, l’association environnementaliste Générations Futures vient de publier un énième rapport sur la présence de résidus de produits phytosanitaires au sein d’habitations à proximité de zones agricoles. Ce rapport qui n’a rien de scientifique bafoue le bon sens élémentaire !

Différence danger/risque : le b.a.-ba volontairement omis par Générations Futures

Depuis des années, la politique de Générations Futures n’a pas changé : faire croire que la présence d’un ou plusieurs résidus de pesticides dans l’alimentation, dans l’air ambiant, ou dans une habitation représente un risque majeur pour la santé humaine. L’association environnementaliste oublie sciemment la différence danger/risque. Un lion est en soi dangereux. Mais dans un cage, derrière une grille, il ne présente aucun risque… !!

Un produit phytosanitaire, autorisé en bio ou en agriculture conventionnelle, peut être détecté à une quantité infime sans qu’il représente un risque pour la santé humaine. C’est justement la fonction des autorités sanitaires de déterminer à partir de quels seuils ce risque peut apparaître. On remarquera d’ailleurs qu’à aucun moment Générations Futures ne fait mention de ces seuils sanitaires qui se basent, eux, sur des données scientifiques sérieuses.

Des quantités infimes et/ou non quantifiables

Dans sa communication caricaturale, Générations Futures relève que « 79,3% des prélèvements analysés présentent au moins un résidu de pesticide ». Lorsqu’on analyse le rapport d’un peu plus près, on relève aussi que le cumul de l’ensemble des concentrations maximum est de 125 812 ng/m2 de résidus de pesticides. Une simple conversion montre un chiffre beaucoup moins alarmant : 125 812 ng/m2, soit 0,000125812 g, soit un cachet d’aspirine divisé par 7 948 ! De même, les tableaux communiqués par Générations futures montrent dans beaucoup de cas l’absence de quantification des pesticides (<LQ). En clair, une substance peut être détectée mais à une quantité tellement infime que le laboratoire mandaté ne peut pas la quantifier.

Une manipulation politique et médiatique

En publiant ce rapport aujourd’hui, l’agenda de Générations Futures est clair : mettre la pression sur le gouvernement alors que celui-ci est en train de revoir la réglementation sur les zones de non-traitement (ZNT) suite à la demande du Conseil d’Etat. Des évaluations complémentaires étant en cours, Générations effectue un lobbying intense pour les court- circuiter et imposer sa vision caricaturale de l’agriculture. A ce jour, aucune étude scientifique sérieuse ne documente d’ailleurs un quelconque risque pour la santé humaine des traitements à proximité des habitations. L’étude « Pestiriv » qu’ignore également Générations Futures menée par Santé publique France et l’Anses, devrait quant à elle permettre, sur une base méthodologique sérieuse, de déterminer la véritable exposition des personnes vivant à proximité de cultures.

Derrière l’ensemble de ces actions politiques, les associations environnementalistes comme Générations Futures cherchent à mettre fin à notre modèle agricole. Ne pas cultiver sur des bandes de 100 m, c’est se priver de millions d’hectares de cultures, et accroitre notre dépendance alimentaire. En bref, mettre fin à la ferme France !