Etude PestiRiv : pas de risque sanitaire démontré pour les riverains

11 millions d’euros dépensés pour rien ?

Le 15 septembre 2025Présentée aujourd’hui par l’Anses et Santé publique France, l’étude PestiRiv devait constituer la référence scientifique sur l’exposition des riverains de zones viticoles aux produits phytopharmaceutiques. Or, les résultats dévoilés ne font que confirmer ce que nous savons déjà : les normes sont respectées, il n’y a aucun risque sanitaire.

Des constats sans surprise

Avec un budget de 11 millions d’euros, des milliers d’analyses (urines, cheveux, air ambiant, aliments du jardin…) et un protocole d’envergure (265 sites, près de 2 700 participants adultes et enfants, deux périodes d’étude), cette enquête devait apporter des réponses nouvelles et solides sur l’exposition des riverains aux produits phytopharmaceutiques. Or, les résultats dévoilés ne font que rependre des « évidences ».

PestiRiv n’apporte donc aucun éclairage nouveau.

  • Des traces de substances phytopharmaceutiques retrouvées dans les urines et les cheveux des personnes étudiées.
  • Une prévalence plus forte de certaines substances plus fortement utilisées en viticulture (notamment en bio), en particulier le cuivre et le soufre.
  • Une exposition plus importante en zone viticole qu’en zone témoin, et plus élevée en période de traitements.

Aucun risque sanitaire

Le point le plus préoccupant reste l’absence de communication sur les quantités retrouvées, un procédé de communication similaire à ceux d’associations environnementalistes comme Générations futures. Sans ces données, il est impossible d’évaluer le risque réel pour les riverains. Comme pour les enquêtes de Générations futures, il faut lire les petites lignes, en l’occurrence écouter les réponses apportées ce matin à la presse par les intervenants de Santé publique France et de l’Anses pour avoir l’information essentielle : « Les observations montrent que nous respectons les pires cas envisagés par les AMM [autorisation de mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques] qui sont déjà elles-mêmes extrêmement protectrices par rapport à la toxicologie immédiates ». Et plus loin : « A ce stade, nous n’avons pas d’AMM qui va être revue du fait de ces résultats. »

En bref, les normes sont parfaitement respectées par les viticulteurs. PestiRiv n’identifie pas de risque sanitaire.

Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France rassemble des producteurs travaillant en agriculture biologique et raisonnée. Membres de toutes les filières et de toutes les associations professionnelles, ils sont confrontés à un même problème majeur : protéger leur récolte de manière efficace et dans le respect de l’environnement. En 2007, ils ont décidé de réunir leurs efforts pour sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics à cette menace qui pèse sur la production hexagonale et aux moyens d’y remédier. Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France ne se substitue pas plus qu’il ne concurrence les organisations professionnelles ; il n’a que pour but de les compléter avec le souci, partagé par tous, de l’efficacité.

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