Pommes de Terre

Usage : Nématodes

Description : les nématodes à kystes (Globodera pallida) de la pomme de terre sont particulièrement dommageables et sont classés parasites de quarantaine. Par ses capacités de multiplication, de dissémination, d’adaptation et de survie, ce parasite pose d’importants problèmes aux producteurs pour la gestion de leurs itinéraires culturaux. Pour des raisons de surface agricole disponible et de systèmes économiques non modifiables, la rotation des cultures de pomme de terre primeur est limitée. En occasionnant des pertes de rendement (parfois considérables) et en dépréciant la qualité, ils provoquent des pertes économiques importantes.
Cette problématique concerne la plupart des zones de production de pomme de terre primeur.

Produit commercial : TELONE 2000  ou DORLONE 2000
Substance : Dichloropropène
Injection à l’aide d’un appareil spécialisé (coutre injecteur).
Une dérogation de 120 jours  a été accordée ( jusqu’au 21/07/2009) pour tous les usages.
Peu de produits homologués sur les Nématodes à kyste de la pomme de terre.
Le Némathorin a un délai avant récolte (DAR) de 120 jours. Il est difficilement applicable en pomme de terre primeur (cycle de 75 à 90 jours).
Le Mocap 10G sera probablement retiré du marche d’ici fin 2010 .
Le produit Basamid est d’un coût ha élevé et ne pourra pas économiquement être supporté sur toutes les surfaces concernées.

Rappel Etude 2009

Les Solutions alternatives

Solarisation : efficacité insuffisante les années à faible rayonnement.

Culture piège : mise en place d’une culture de pomme de terre à l’automne et destruction avant la multiplication du nématode. L’efficacité est satisfaisante, mais la technique est « lourde » à mettre en place et peut être difficilement envisageable sur un grand nombre d’hectare.
Recherche de variétés résistantes
: en cours par l’INRA de Rennes (UMR 1099 BiO3P).
Une variété résistante n’a pas été inscrite au catalogue officiel (CTPS).
Il faut 5 à 10 ans de sélection pour disposer d’une variété résistante avec une précocité suffisamment intéressante pour son utilisation dans les bassins primeuristes. Les risques  de contournement par le parasite de la résistance variétale sont aussi à prendre en compte.

Indicateurs économiques : En raison des systèmes de production en place (spécialisation liée au contexte), c’est la survie même de l’agriculture sur Noirmoutier qui est en cause. Pour les autres bassins de production, une chute des volumes de production est à envisager. Les surfaces de pommes de terre primeur ssont en baisse constante depuis une quinzaine d’année.
Les surfaces de pommes de terre primeurs sont d’environ 7700 ha (contre 18 820 ha 15 ans plus tôt). La production française totale a été de 176 860 t contre 423 980 t en 1992 : ainsi, en 15 ans, près de 60% de la production a disparu !

L’avenir de cette culture en France pourrait être définitivement compromis ?