Enquête « salades » de Générations Futures : Halte à la manipulation !

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Aucun chiffre, aucune analyse scientifique, aucune recherche sur le cuivre, 1er pesticide utilisé en agriculture… : l’ONG Générations Futures se discrédite.

Paris, le 22 septembre 2015 – Dans une communication médiatique, l’association environnementaliste Générations Futures dénonce la présence de « pesticides », dont certains seraient « perturbateur endocrinien », sur les salades mises en vente dans les grandes surfaces françaises.

Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France dénonce la vaste manipulation que constitue cette pseudo-enquête. Jouant encore une fois sur les peurs, Générations Futures n’avance strictement aucun chiffre. L’ONG ne fait que lister un certain nombre de molécules.
Or, tout scientifique sérieux sait bien qu’il faut bien distinguer les notions de « détection » et de « quantification ».
Grâce aux outils ultra-performants de laboratoire, on peut désormais détecter tout et n’importe quoi sur n’importe quel produit, y compris des produits interdits depuis 40 ans comme le DDT. Quant au « seuil de quantification », il permet d’avoir une idée beaucoup plus exacte des résidus effectivement présents. Cette distinction fondamentale, Générations Futures la met aux oubliettes pour les besoins de sa communication.

Générations Futures « oublie » de rechercher le cuivre, 1er pesticide utilisé en agriculture !
Premier pesticide en quantité utilisé en bio (et dans une moindre mesure en conventionnel), le cuivre est bizarrement « oublié » par Générations Futures. Pour quelle raison ? Le cuivre (molécule dite « naturel ») est très utilisé en bio comme substitut à des molécules de synthèse. Faut-il y voir une certaine prudence vis-à-vis de certains sponsors de l’association ?
Quelle que soit la réalité, l’oubli du cuivre est une erreur majeure pour qui veut faire une analyse réaliste des potentiels résidus de produits phytosanitaires sur fruits et légumes. Il est également stupéfiant de voir que l’ONG n’a pas réalisé la moindre étude sur les agents microbiologiques qui sont pourtant les premières préoccupations sanitaires. Rappelons la crise sanitaire dramatique provoquée en Allemagne en 2011 par la présence de la bactérie Escherichia coli sur des graines germées (pousses de soja bio) consommées en salade.

Une étude pour déstabiliser les producteurs français
Un mois après les manifestations massives d’agriculteurs, cette communication est une nouvelle tentative de déstabilisation des producteurs de fruits et légumes français. On remarquera d’ailleurs que l’association PAN Europe, soutien européen Générations Futures pour cette enquête, n’a publié aucune étude similaire dans les autres pays européens.
Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France dénonce enfin le silence coupable du Ministère de l’Agriculture et de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Ces deux instances officielles, respectivement en charge de la réglementation et du contrôle de la qualité sanitaire de l’alimentation devraient dénoncer avec force cette étude biaisée et prendre la défense des producteurs. Ceux-ci peuvent être fiers de leur travail, et de leurs démarches de progrès incessantes. Les consommateurs français peuvent être également fiers de la production issue de leur terroir comme le montre la toute dernière étude Vigie F&L 2015 qu’a publié le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France. Au cœur de cette étude, les salades et tomates de nos étalages, issues de l’agriculture bio et conventionnelle ont été analysées par 6 laboratoires français.

Né en novembre 2007, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France constitue un mouvement de citoyens. Il vise à sortir les producteurs de l’impasse réglementaire dans laquelle ils se trouvent. Il rassemble des producteurs issus de l’agriculture biologique et raisonnée de la France entière, membres de toutes les filières et de toutes les sections professionnelles qui, confrontés aux mêmes problèmes, ont décidé de réunir leurs efforts pour sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics aux menaces qui pèsent sur la production hexagonale et aux moyens d’y remédier ; il ne se substitue pas plus qu’il ne concurrence l’organisation traditionnelle de la profession ; il n’a pour but que de la compléter avec le souci, partagé par tous, de l’efficacité. Toutes les cultures de fruits et légumes y sont représentées.