Condamnation d’Alerte aux toxiques : ne pas opposer les modèles, travailler ensemble à une agriculture plus respectueuse de l’environnement

Le 26 février 2021 – Alors que l’association Alerte aux Toxiques et sa présidente Valérie Murat viennent d’être condamnées pour dénigrement des vins de Bordeaux par le Tribunal de Libourne, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France rappelle que les progrès de notre agriculture ne peuvent s’appuyer sur une opposition entre modèles agricoles. Tous sont complémentaires et doivent servir un seul et même objectif : fournir aux Français des produits bons et sains dans le respect de l’environnement et du modèle économique de nos exploitations.

Condamnée par le tribunal de Libourne, la démarche de l’association Alerte aux toxiques et de sa présidente Valérie Murat n’était en aucun cas un « lancement d’alerte » mais un dénigrement de toute une filière à partir de données n’ayant aucune signification scientifique et sanitaire. Dans une note publiée par les laboratoires Dubernet, ayant effectué les analyses de vins à la demande de l’association Alerte aux Toxiques, ceux-ci rappelaient : « les teneurs en résidus dans les vins, quand nous en trouvons, sont très faibles, toujours en dessous des LMR (en moyenne de l’ordre de 0 à 3% de ce seuil selon les molécules). La situation des vins en France est donc très loin de poser des problèmes vis-à-vis des limites légales. » Et d’ajouter : « A quel moment doit-on s’abstenir d’interpréter un résultat analytique relevant de concentrations tellement faibles qu’elles ne signifient plus rien ? »[1]

Cette méthode d’interprétation fausse de chiffres à des fins militantes, largement pratiquée par d’autres associations environnementalistes est une véritable tromperie envers les consommateurs et nos concitoyens. Elle est également contre-productive en cassant toutes les initiatives positives allant dans les sens de l’agroécologie, d’où qu’elles viennent.

Il est illusoire, comme ne cessent de le répéter certaines ONG, que notre agriculture de demain se cantonne à un seul modèle, la bio.  Tous les producteurs y ont un rôle à jouer, conventionnels, bio, HVE, etc., se nourrissant de leurs innovations respectives, basées sur des cahiers des charges, qui loin de s’opposer, se nourrissent et sont complémentaires.

Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France salue donc cette condamnation exemplaire tout en déplorant les attaques en bandes organisées d’associations militantes qui n’ont d’ONG que le nom et mènent une guerre économique contre la certification environnementale et ses progrès pour défendre les intérêts de leurs financeurs (qui ne sert pas l’agriculture française mais exacerbent des oppositions stériles).


[1] https://twitter.com/emma_ducros/status/1306897350762401797/photo/1