Perturbateurs endocriniens dans l’eau : Les 4 péchés par omission de Générations Futures


Communiqué de presse

 

Perturbateurs endocriniens dans l’eau :

Les 4 péchés par omission de Générations Futures

 

Pourquoi la dernière « enquête » de l’ONG militante ne vaut rien sur le plan scientifique.

 

Paris, le 13 janvier 2017 – L’association environnementaliste Générations Futures vient de publier un énième volet de son enquête EXPPERT portant sur les perturbateurs endocriniens dans l’eau. Résultat : une position caricaturale du fait de l’omission sciemment pensée de données clés.

Donnant comme d’habitude une ampleur médiatique disproportionnée à son enquête, Générations Futures ne fait que reprendre des données déjà existantes et publiques mais en les sélectionnant soigneusement. Résultat : un discours tronqué.

L’analyse (qui tient sur seulement 5 pages !) pèche par 4 omissions majeures :

1- Générations Futures ne retient tout d’abord que les « pesticides de synthèse » et omet les substances préoccupantes pour l’environnement ou la santé des Français : résidus de médicaments, contraceptifs, métaux lourds (comme le zinc, le plomb, le cuivre, chrome, le nickel[1]), PCB, dont on peut directement observer la présence dans tous les types d‘eau.

2- L’ONG « oublie » également des molécules naturelles aux propriétés endocriniennes reconnues utilisées en agriculture biologique comme l’azadirachtine (huile de neem, insecticide à large spectre et perturbateur endocrinien) qui est susceptible de rejoindre très facilement les ressources en eau et est toxique pour les organismes aquatiques.

3-Toujours dans le ton catastrophiste, dans les quelques lignes concernant l’eau du robinet (celle que nous buvons tous les jours !), Générations Futures ne fait un zoom que sur les eaux épisodiquement « non conformes », qui concernent au maximum 6 % de la population française[2].

4- En septembre 2016, le ministère de l’environnement observait une amélioration structurelle de la qualité des eaux sur le critère « pesticides »[3], aucune trace dans le dossier de Générations Futures.

Pour le Collectif Sauvons les Fruits et légumes de France, le sujet de la qualité des eaux est trop complexe pour le laisser à quelques associations militantes, qui s’en servent pour faire de l’agro-bashing en quelques pages de dossier de presse et non pour protéger la population contre les perturbateurs endocriniens. L’information essentielle est simple : la qualité des eaux en France qu’elles soient souterraines, de surface ou potable s’améliore depuis des années, fruit notamment du travail concerté des autorités sanitaires et des agriculteurs.

 

Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France rassemble des producteurs travaillant en agriculture biologique et raisonnée. Membres de toutes les filières et de toutes les associations professionnelles, ils sont confrontés à un même problème majeur : protéger leur récolte de manière efficace et dans le respect de l’environnement. En 2007, ils ont décidé de réunir leurs efforts pour sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics à cette menace qui pèse sur la production hexagonale et aux moyens d’y remédier. Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France ne se substitue pas plus qu’il ne concurrence les organisations professionnelles ; il n’a que pour but de les compléter avec le souci, partagé par tous, de l’efficacité

[1] Ineris, Les substances dangereuses pour le milieu aquatique dans les rejets industriels.

[2] Ministère des Affaires sociales et de la santé, Bilan de la qualité de l’eau au robinet du consommateur vis-à-vis des pesticides en 2014, p12. « Au cours de l’année 2014, l’eau distribuée en France a été de bonne qualité, eu égard aux teneurs en pesticides mesurées : 94 % de la population a été alimentée en 2014 par une eau dont la qualité respectait en permanence les limites de qualité fixées par la réglementation »

[3] Commissariat général au développement durable, Pesticides dans les cours d’eau, légère baisse de 2008 à 2013.